Au clair de la lune ...

[Aller je lance le 1er RP ^^]

Contexte : On se situe avant la guerre qui divisa le monde en deux. Martel, jeune adolescente d'environ 14 ans a ce moment, s'est éloignée de son frère, histoire de profiter d'un moment d'intimité.
Lieux : Aux abords du lac Umacy.
Heure : Minuit
Participants : Libre

La nuit est encore chaude de l'été. Les grillons chantent paresseusement. Bientôt l'automne sera là et il sera a nouveau temps pour Martel et Mithos de se chercher un lieux ou passer l'hiver.
Pourtant, la jeune fille ne s'en soucie guère. Ce soir, elle a laissé son frère près de leur feux de camps, souhaitant profiter de quelques minutes seule. Ses pieds nus glissent dans l'herbe emperlée de rosée, fraiche et odorante. La jeune demi-elfe aime cette saison, plus trop chaude et pas encore froide, quand les feuilles hésitent a changer de couleur.

Martel se dirige vers le lac, avec la ferme attention de s'y baigner.
Quand ses pieds rencontrent l'eau, elle sait qu'elle est arrivée.
Doucement, elle retire ses haillons, les dépose soigneusement dans l'herbe. Puis elle se glisse dans l'eau verte, jusqu’à la taille.

Soudain un "plouf" résonne sur sa droite.
Effrayée la jeune fille se couvre la poitrine de ses maigres bras et lance :

-Qui est là?

[Vu que ta Martel est plus jeune que dans ta fiche, Yuan aussi alors ^^ Ca fait trois ans de moins, donc 25 ans]

J'étais sorti prendre l'air après un cauchemar qui m'avait particulièrement retourné. Un cauchemar que j'avais vécu par le passé. Un cauchemar que je ne souhaitais même pas à mon pire ennemi. J'avais besoin de respirer, de remettre de l'ordre et de la fraîcheur dans mon esprit. Le lac Umacy était réputé pour son calme, je pensais pouvoir y calmer mes nerfs le temps d'une heure. La fatigue s'ajoutait à mon état global. D'habitude, j'étais assez vif. J'avais l'esprit tellement embrumé que je n'avais pas prêté attention aux racines d'un arbre. Je me pris donc les pieds dedans et tombai dans l'eau tête la première. Moi qui voulais me réveiller, c'était chose faite.

J'entendis une voix de femme, avec une inquiétude au plus profond de son timbre, demander qui était là. Génial, on allait me prendre pour un satyre.

- Un type un peu con qui s'est pris les pieds dans des racines et est tombé dans l'eau.

Je remarquai alors la forme de la jeune femme. Rougissant un peu, je détournai le regard et m'éloignai un peu afin qu'elle ne se sente pas trop mal. Vu qu'elle était dans l'eau, j'imaginai aisément sa tenue. Ce qui me fit rougir un peu plus.

- Si vous voulez... Dans mon sac à dos, il y a une serviette. Prenez la pour vous sécher.

Je m'éloignai encore afin que je ne puisse pas la voir, de manière malheureuse, en tenue d'Eve.

- Si vous voulez... Dans mon sac à dos, il y a une serviette. Prenez la pour vous sécher.

- ... Non. Non, merci. Excusez moi, il faut que j'y aille.

Elle s'en fuit dans la foret accolée au lac. Encore trempée, le cœur battant, Martel courrait vers ce lieux ou son frère l'attendais.
D'ailleurs il dormais a son arrivée au petit camps.

-Martel?

Il se frottait les yeux, encore tout engourdit et ensommeillé.

-Ne pose pas de questions, habille toi, et éteins le feu. Un homme m'a suivie. On doit partir.

La jeune fille jeta des poignées de terre sur les braises rouges.
Mais une branche craqua encore une fois. Les deux enfants se retournèrent soudain.
Là, il était tapis dans l'ombre, Martel pouvait le sentir.

Manque de bol, ce fut un monstre et non un homme qui bondit sur eux ...

[Pour que le RP soit un peu marrant, je propose de convertir certains persos importants en PnJ, ca evite que le RP reste plat.]

J'entendis un cri d'enfant non loin de moi. Quelqu'un se faisait attaquer! Je courus vers l'endroit pour voir la jeune femme de la rivière avec un enfant encore bien jeune, face à la pire saloperie de monstres de Sylvarant: les sauterelles géantes.

Concentrant mon mana, je lançais un " foudre " sur la première et décapita l'autre vite fait avec mon épée.

- Vous allez bien?

Le monstre avait grillé sur place, foudroyé. Les deux enfants s’étaient cachés les yeux sous l'effet de la vive lumière. Puis une voix s'éleva, et Martel reconnu la personne du Lac.

- Vous allez bien?

Elle observa celui qui les avait tirés d'affaire.

-Heuu oui.

Qui est il?
Mithos se blotti contre elle, dardant de ses yeux bleus l'étranger.

- Vous êtes qui? Lançât il, un peu nerveux et très méfiant.

Martel ne put s’empêcher de se dire que son frère avait raison.
Elle aussi sonda leur sauveur du regard, le jaugeant presque.
Pourquoi cet homme s’était il abaissé a sauver deux Demis-Elfes? Voulait il les vendre comme esclave dans une grande maison? Ou comme Soldats dans l'armée? Ou pire?
La jeune fille passa son bras autour de son frère et lui murmura :

- Tiens toi prêt ...

Oui mais prêt a quoi?

Je souris à l'enfant, ne serait-ce que pour le rassurer un peu.

- Mon nom est Yuan Ka-Fai. J'étais Général jusqu'à ce que l'on me renvoie. L'armée n'apprécie pas trop le fait d'être gentil avec des gens de la même race que soi mais qui viennent du pays soi-disant ennemi.

Je rangeai mon arme pour leur signifier que je n'avais pas l'intention de les tuer.

J'attendis que la lumière cesse son office aveuglante. Je ne leur courus pas après. Aucun intérêt. Ils n'étaient pas mes ennemis, ils ne m'avaient pas mis en danger, c'était une femme soucieuse de sa sécurité et de celle de l'enfant qui l'accompagnait. néanmoins, je leur lançai, sans bouger, ceci:

- Rares sont ceux qui ne reconnaissent pas mon métissage.

En entendant les paroles de l'enfant, je fus non seulement glacé d'effroi mais une partie de moi était furieuse. Moi, vendre les miens?! Pas besoin de vendre les siens quand on a personne! J'avais refusé de vendre ces deux demi-elfes. Je les avais envoyé chez un autre ami métis qui avait toute ma confiance, pour leur faire repasser la frontière. Et j'avais eu un message codé des deux fuyards qui me remerciaient.

- Je ne peux pas t'apporter une seule preuve de mes dires, hélas. Mais je n'ai jamais vendu quelqu'un car un homme, une femme, un enfant, n'est pas une marchandise.

Je n'avais pas bougé de l'endroit, je savais que m'avancer vers eux serait inutile, vu leur peur. Il ignorait que je ne les connaissais pas.Si j'avançais, je m'exposais à des risques, pour eux comme pour moi. Quand un homme a peur, avec son instinct de survie, il peut se trouver une force mortelle. Je ne tenais plus particulièrement à la vie mais je ne voulais pas que cet enfant ne connaisse le poids monstrueux que d'avoir pris une vie.

J'étais assis, adossé à un saule pleureur. Je regardais l'enfant face à moi. Je n'avais aucune envie de me lever, ni de le combattre. Je sortis mon épée et la fis glisser jusqu'à ses pieds en signe de paix. Moi qui voulais juste calmer mes nerfs mis à rude épreuve par un mauvais rêve, je m'étais mis dans de sales draps.

- Tu peux me fouiller si tu veux. Hormis un couteau de chasse dans ma poche, je n'ai aucune arme.

En entendant ce cri de douleur, je me levai aussitôt. J'avais reconnu la voix de la jeune femme, elle avait du se blesser. Je voulais l'aider mais je leur faisais peur, bien malgré moi. J'avais bien un kit de premier secours mais même si je le disais au garçon, soit il se méfierait, soit il me traiterait de menteur. J'étais bloqué, incapable et impuissant.

Les deux enfants étaient toujours au même point.
Une autre branche craqua, cette fois dans le dos du garçon.

Il fit volte face pour se trouver nez a nez avec un groupe de mercenaires, armés de gourdins.

-Niark, vous voila. Vous savez que ca fait un bail qu'on vous coure après, mes jeunots.C'etait le chef de la bande qui avait parlé. Le teint cireux, les yeux fous, on devinait que lui et ses hommes etaient dangereux.

Martel réprima un frisson et une grimace alors que les hommes les encerclaient.
Soudain, deux hommes attrapèrent Mithos, tandis qu'un autre la saisissait a la taille.

-Viens par la ma jolie, lui souffla t-il l’œil lubrique.

Affolée, la jeune fille tenta de se débattre, ce qui fit rire les bandits.
Alors, Martel cria ...

J'entendis alors les cris de détresse du duo. Décidément, cette nuit n'était pas notre nuit à tous les trois! Je récupérai mon épée, que l'enfant avait laissé en partant et je courus derechef vers l'origine du bruit. Je me retrouvai donc face au groupe et leurs deux prisonniers. La jeune femme et l'enfant. Bien sûr. Une proie facile et " un vide-couilles " pour citer celui qui... Non, je devais me concentrer pour sauver les deux demi-elfes, pas penser à l'autre! Ils étaient une petite dizaine.

- Si vous voulez de la distraction, prenez-vous en à quelqu'un qui est à votre mesure.

Je me mis en garde.

-Tiens! Une autre merde! Lança l'un d'entre eux
-Vu sa gueule, je me demande si c'est un phallus ou un con qu'il y a dans ce pantalon! Des traits si fins, c'est du gâchis! Renchérit un autre
- On pourrait en tirer un bonus avec les deux autres!

Celui au regard pervers me regardait avec insistance.

- Il faudrait d'abord lui apprendre où est sa place! Allez les gars, faites-lui la peau!

Un groupe de trois fonça vers moi. Esquivant en faisant un pivot, je donnai à un premier dans le même temps un coup qui lui trancha la tête. Je me retrouvai face au deuxième. Il tenta de m'attaquer avec sa dague en donnant un coup destiné à me percer le haut du crâne. Je le parai avant de lui envoyer un coup de pied dans le ventre et de lui trancher la gorge. Le troisième était dans mon dos. Je sentai son mana. Je mis alors mon épée dans mon dos et lui, pris dans sa course, ne sut pas s'arrêter et s'empala. Les sept restants commençaient à paniquer.

- Si je vous laisse vivre, vous allez continuer et repartir à la poursuite d'innocents. J'en suis navré Messieurs, mais je vais devoir mettre un terme à vos vies.

Le chef menaça alors la jeune femme en plaçant un couteau sous sa gorge.

- Un pas de plus et je la saigne!
- Martel! Hurla avec effroi le garçon

Je le fixai droit dans les yeux.

- Pose ton arme au sol.

J'obéis à son injonction. L'un d'entre eux me fouilla et prit mon couteau afin qu'il rejoigne mon arme. A part des gelées et ma trousse de premiers soins, je n'avais plus d'armes dignes de ce nom. Le chef lâcha Martel et s'avança vers moi, prenant mon visage par le menton en le soulevant afin de mieux le regarder. Il sentait la sueur, on aurait dit un animal en rûte.

- C'est vrai que tu es plutôt pas mal.
- C'est vrai que tu es plutôt débile.

J'eus un sourire mauvais. J'avais chargé la majorité de mon mana vers mes mains, et je fus capable de lâcher en une demi-seconde le sort " Lame du Tonnerre " qui le grilla sur place. Les autres étaient sous le choc, ne bougeant pas, je pus aisément récupérer mes armes et je les tuai donc de manière " propre ". Il n'en restait aucun.

Le duo semblait choqué, bien évidemment, mais hormis la cheville apparemment foulée de la demoiselle, ils n'étaient pas blessés. Intérieurement, j'étais soulagé. Soulagé d'avoir pu les sauver bien sûr, mais aussi soulagé à l'idée que l'autre qui a fini en grillade n'ait pas pu outrager cette femme. Et de manière plus égoïste, j'étais également soulagé pour ma propre personne.

J'avais entendu leur conversation. Cette femme était vraiment très forte. Et intelligente. L'aube pointait.
Je lui tendis ma trousse de soins ainsi que mes gelées.

- Vous pourrez soigner votre cheville avec ça. Je me charge d'enterrer ceux-là. Mettez-vous à l'abri.

J'avais deviné sa peur que d'autres n'arrivent. Cela ne me gênait pas que d'être pris à leur place. Elle, elle avait quelqu'un. Moi, j'étais seul et depuis très longtemps, personne ne me regretterait. Si elle venait à mourir, le garçon serait seul. C'était un enfant, il avait besoin d'elle.

-Vous devriez partir vous aussi. Ceux là, n’étaient que le sommet de l'iceberg. Des demi-elfes, qui traquent les leurs, sous le commandement d'humains, c'est courant ces jours ci.

Elle avait ignoré son aide, dégoutée de ses semblables.
Munie d'un bâton en guise de béquille, Martel clopinait jusqu’à un arbre où elle s'adossa.

- Un homme tout de blanc vêtu, au visage toujours ronchon. Mieux vaut pas le croiser, sinon vous êtes bon pour le marché aux esclaves.

Elle soupira et lanca.

-Ils seront ici dans quelques heures ça vous donne le temps de fuir. Maintenant fichez le camps!

[tu as reconnu mon "ronchon"? :p ]

[Hélas non T-T]

La voyant décidée à rester sur ses gardes, je n'insistai pas davantage.

- Vous n'êtes pas trop loin d'Asgard et de Luin et il doit y avoir des maisons du Salut, vous pourrez vous y reposer. Bonne chance.

Je commençai mon œuvre de fossoyeur. Le marché aux esclaves, hein? Je ne savais que trop bien ce que c'était. Merci Mère, il est vrai que c'était une bonne idée que de me montrer ça à quatre ans en me disant que s'il n'y avait pas eu Père, j'y serais déjà. Je savais bien qu'il y avait bien plus malheureux que moi et j'avais honte que de me lamenter ainsi en y pensant, mais mon mal-être était pourtant bien réel. Qu'ils me prennent, me torturent, me violent même. Tant que je meure à la fin, ça m'est bien égal...

Elle l'observa durant son ouvrage.
Le front en sueur et haletant sous son travail macabre.

Avec un sourire, Martel se dit qu'en d'autres temps et circonstances ... Peut etre il en aurais ete autrement.

Elle regarda le Soldat, alors qu'il partait.
Et bientot le jeune fille fut seule dans la foret.
Elle soupira. Tendis l'oreille.
Etait ce deja des pas qu'elle entendait?
Non, juste son imagination.

Les heures passèrent sans que la jeune demi-elfe eu le courage de se lever et de partir.
Puis effectivement des hommes arrivèrent. Et avec eux, celui que Martel redoutait le plus.
Pourtant, la jeune fille ne chercha pas a fuir, ça aurait été mettre ces salauds sur la piste de Mihos

-Tiens, tiens, qui avons nous là?

L'homme tout de blanc vêtu se pencha sur elle et lui saisit le menton, pour la forcer a le regarder.

-Voila qui nous rapportera gros sur le marché. Emmenez la!

L’être immonde la relâcha, avec un sourire sournois et l'air satisfait. Puis il fit signe a ses troupes avant de s'en retourner d’où il venait.
Et deux sbires attrapèrent l'adolescente sous les aisselles pour la trainer vers Luin ...

[FIN DU RP.]